SECRETS D’ATELIER
Qui n’a pas rêvé un jour de pousser la porte d’un atelier pour y observer la magique naissance d’un bijou ?
Entrez … Je vous invite à découvrir mes secrets .
Situé en plein cœur du Parc Régional du Gâtinais en Île de France mon atelier Bélisame Créations est comme un petit espace hors du temps, une « bulle-laboratoire » où la transformation des matières donne une forme concrète à mes rêveries. Le passage magique d’une motte d’argile à une porcelaine fine, l’alchimie des émaux ou du verre filé, la douceur d’un bois poli, c’est tout un univers fascinant et sensuel qui donne naissance à mes bijoux Bélisame.
La Porcelaine.
Depuis 30 000 ans l’homme façonne l’argile pour créer des petites figurines ou consolider sa maison. Puis un peu avant le néolithique il eut l’idée de la faire cuire pour donner plus de solidité à ses récipients et ses objets décoratifs ou sacrés.
Matière inépuisable offerte par notre planète elle ouvre des possibilités infinies dans le domaine artistique. Elle peut être modelée, tournée, moulée, imprimée, gravée, découpée, percée, engobée, émaillée, peinte, dorée …
En bijouterie c’est vraiment la matière idéale pour laisser libre cours à son imaginaire créatif.
Pour donner naissance à un bijou de porcelaine Bélisame la pâte de kaolin a subi plusieurs cuissons: une première à 900 °c pour le dégourdi, une deuxième à 1250 °c pour devenir une vraie porcelaine et recevoir éventuellement une couverte puis une ou plusieurs cuissons à basses températures ( 650 à 850 °c) afin de fixer les couleurs, l’or ou le platine du décor.
Pour en savoir plus sur les phases successives de fabrication de mes bijoux je vous propose de cliquer sur les diaporamas.
L’émail sur Cuivre.
Les premiers témoignages d’émaillage sur du métal ont été découverts dans la ville antique de Mycènes mais cette invention découle d’une tradition déjà longue du travail du verre.
Depuis l’antiquité les émaux sont utilisés pour décorer de couleurs brillantes des objets en métal comme l’or, l’argent, le bronze ou le cuivre. Par sa beauté chatoyante proche de celle des pierres précieuses, la résistance de ses couleurs mais aussi son coût moindre, l’émail aura un réel succès à toutes les époques, de l’Orient à l’Occident.
Les techniques de création parfois extrêmement sophistiquées feront la réputation de grands centres comme Byzance ou Limoges au Moyen-age.
C’est avec un plaisir infini que je joue avec les émaux de couleurs pour orner certains de mes bijoux Bélisame.
Le verre filé au chalumeau.
Les premières perles de verre sont nées à Sumer en Mésopotamie il y a 4500 ans dans le but probable d’imiter les pierres précieuses. En Egypte la maîtrise des arts du feu de plus en plus sophistiquée leur permettront de supplanter turquoises et lapis-lazuli. Mais c’est le succès des perles phéniciennes dans toute la méditerranée antique qui favorisera leur extension jusqu’en territoire celtique.
Le gout des peuples nomades pour les parures colorées, le développement de l’art du verre à Venise à la chute de Byzance, le marché immense ouvert par la découverte du nouveau monde et les échanges avec l’Afrique ont participé activement à son développement dans le monde entier.
Les perles de verre filées au chalumeau apportent un chatoiement multicolore et une touche de sensualité à mes créations Bélisame.
Le bois.
Contrairement à l’argile le bois est une matière première issue du vivant qui porte inscrite dans son corps toute l’histoire de sa vie. Chacun de ses cernes nous raconte année après année l’action du soleil, du vent ou de la pluie sur sa croissance et nous offre un formidable outil de repérage dans le temps.
Sa place dans mes bijoux narratifs a été une révélation pour moi le jour où j’ai découvert les lukasas africains au Musée du Quai Branly à Paris. Ces petites tablettes en bois recouvertes de perles multicolores servent d’aide mémoire depuis les temps anciens pour la transmission des mythes et épopées de la culture Luba.
Depuis, je cherche à retrouver dans mes bijoux Bélisame ce pouvoir évocateur magique et cette sensualité du bois patiné par le temps.
Ready-Made, objets trouvés et matières précieuses.
C’est en 1916 que l’artiste Marcel Duchamp eut l’idée de signer un simple porte-bouteille le transformant ainsi en une oeuvre d’art. Le « Ready-Made » était né. La définition qu’en donnera André Breton quelques années plus tard est claire : « Objet usuel promu à la dignité d’objet d’art par le simple choix de l’artiste ». Les associations de ces « objets tout faits » évoquent une démarche presque magique par leur pouvoir évocateur. A la question de savoir comment il choisissait un « ready-made », Marcel Duchamp répondait : « Il vous choisit pour ainsi dire ».
La collecte des objets trouvés peut jouer le même rôle dans la suggestion émotionnelle. Il peut s’agir d’un fossile, d’un coquillage ou d’un silex ramassé sur le bord du chemin. L’apparition des cabinets de curiosités à la Renaissance montre à quel point l’être humain garde une capacité d’émerveillement enfantin pour des petits objets qui le fascinent. Piocher dans mes propres collections pour composer mes bijoux est un jeu tout à fait excitant et inspirant.
Mais pour moi un bijou doit aussi comporter une part de préciosité. C’est la raison pour laquelle j’aime ajouter dans certaines de mes créations Bélisame des matières plus précieuses, organiques (corail, ambre, perles d’eau douces…) ou minérales (grenats, aigues marines, lapis-lazuli, topaze…).